La forêt est depuis toujours profondément féminine. Mystérieuse , emprunte de ce clair obscure propice aux projections de l’esprit , elle abrite des créatures mystiques , des trésors et des secrets ancestraux.
Le petit chaperon rouge ne rencontre t-elle pas le loups en forêt ? N'est ce pas en ces bois que la grand mère de la petite a établit ses quartiers ? Et n'est ce pas cette étendue qu'elle se doit de traverser seule ?
Le monde psychique féminin semble être recouvert d'arbre , d'une forêt dense. Les territoires du moi Féminin cache en leurs ombres des trésors , sous les frondaisons de ses arbres millénaires , héritage , tant des femmes de nos lignées que de la femme originel , archétypal , sauvage .
Cette étendue loin d'être vierge abrite tous les mystères de l’âme féminine , toute son essence qui se révèle grâce aux rayons fugaces du soleil de la conscience. Ces ombres sont autant de facettes et de secrets de l'âme que la femme initiée , en reconquête de son essence sauvage à a cœur d'explorer. Elle doit voir en face sa majesté psychique , son essence sauvage. Elle doit dépasser sa peur des ombres qui s'intensifient au contacte de l’éveil de sa conscience car plus la conscience projette sa lumière sur l’univers psychique de la femme endormie, engourdie par ses traumatismes ,plus elles se révèlent sombres et effrayantes.
Cependant loin de détourner les yeux , la femme en quête d'elle même avance et affronte sans ciller la découverte de ses zones d'ombres , elle vas les voir , les entendre , les sentir , les toucher , les goûter, sans honte , simplement , en conscience .Elle vas ainsi les assimiler et conquérir des territoires psychiques jusqu'ici inexplorés qui la rendrons plus forte , plus présente à elle même puisque plus avancée sur le chemin de la connaissance de son être.
Le territoire psychique cependant , notamment quand il a été violé au sens propre comme au sens figuré et fuit , contourné , évité à tout pris. On lui préfère l'aridité du désert , stérile, mais connut de la conscience qui l’assèche de ses rayons. La forêt psychique n'en devient que plus obscure et menaçante. Ainsi chez certaine femmes marquées par ces traumatismes , les balades en forêt ou même le fait de traverser une forêt en voiture de jour et encore plus de nuit deviennent inenvisageable. La forêt cristallise alors leurs traumatismes , l'endroit ou le prédateur ( physique ou psychique) a réussit à pénétrer et rôde encore , seigneur en son royaume.
L’identification du prédateur , de sa présence vécue ,au sein de l'histoire de la femme est alors un premier pas vers la reconquête de son territoire psychique qui au fur à mesure de sa guérison , de sa résilience vas être réaménagé pour de nouveau abriter les différentes facettes de celle-ci , l'enfant intérieur , la grand même , la femme , la mère ( femme créatrice) autrement dit , la femme sauvage reine en son royaume.
Pour cela il faut reconnaître et identifier les traces inconscientes de ce prédateur dans la psyché , suivre les sillons de sang et les os blanchis laissés par son passage au cœur même du paysage psychique afin de mettre un terme au règne de ce saboteur interne en identifiant tout ce qui l'a nourrit et le nourrit encore pour le tuer , le démembrer , le rendre à la terre et utiliser son essence, débarrassée de tout son pouvoir meurtrier et en fertiliser les étendues psychiques.
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