Loin de toi le temps de la mousson, il faut pour cela du soleil et de l'eau pour récolter les fruits des semences .
Les tiennes sont froides, recroquevillées sous une terre dure et stérile.
Tes idées, tes rêves, tes courages et espoirs gisent là, misérable poussière d’étoiles consumées de ne pas avoir été considérés.
La nuit de l’âme, t’entraînes dans les profondeurs de ton être, révélateur ultime de ce qui te ronge.
Regarde ! Ne détourne pas la tête.
Sens la fureur de ta colère embrasser tes cellules lassent, ne taris pas tes larmes mais remonte à leur source, voix la cause de ta déchéance.
C’est ton unique espoir de guérison.
Tu as fait la sourde oreille aux larmes de sang, aux hurlements de la chaire, à l’arythmie de la vibration du cœur.
Tu te dois à présent d’arpenter les chemins que tu as sciemment laissés dans le noir, rencontrer les êtres de brumes qui y ont grandi.
Contemple tes douleurs, voix l’abîme de tes blessures, sonde leurs profondeurs, foule du pied les cratères de ta conscience. Fait la paix avec tes ombres, dénoues la corde de tes vocales.
Accable qui de droit, comprend ta souffrance, vis la pleinement, accueille-la comme une amie, car c’est elle qui rend possible ta renaissance.
Panse tes blessures.
Hurle de douleur, déchire le ciel d’encre de tes cris.
Jusqu’à renaître allonger nue au cœur de ta vallée ravagée, repousse de la main la cendre du sol et regarde fleurir ton âme.
À la nuit, précède le jour, une fois que son message a été entendu.
Laisse alors les rayons de soleil se lever sur ton corps gorgé de vie. Jouie de l’air que tu respires, embrasse la terre que tu foules et ouvre les yeux sur le territoire de ton âme.
Il est à toi, depuis toujours alors à présent que tu le voix à, toi d’en prendre soin.
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